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Sociologie du gout - de la consommation

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Sociologie du gout - de la consommation Empty Sociologie du gout - de la consommation

Message  Donna Sam 12 Nov - 12:25

Je fais part des recherches faites sur ce qu'on a appelé la sociologie du gout (avec une grosse dérive vers la sociologie de la consommation pour ces premières recherches) :

Dans un premier temps, il me semble essentiel de reparler de Bourdieu et ses notions d'habitus et de classes sociales
Bourdieu lui-même nuance son propos et ce serait une erreur de croire qu’il écrit que les habitus des individus sont déterminés, car c’est justement avec une trajectoire, un changement de milieu social (changement de quartier, entrée à l'unversité...)… que l’on est confronté à d’autres pratiques et que notre habitus se modifie au court de la vie (il est donc à la fois inculqué comme base par la famille, puis subit des modifications, éventuellement radicales tout au long de l'existence). Il le précise bien, et il est lui-même acteur d’une telle trajectoire (issue des milieux ruraux, il finit professeur au Collège de France, il a, par exemple, travailler très durement à se détacher de son accent "de campagne" étant mal vu par les classes dominantes parisienne, afin de s'intégrer au mieux). Lahire reprend ses propos finalement en disant qu’on est sans cesse en frottement, Bourdieu ne dit pas qu’on est dans une catégorie statique, les champs eux-mêmes se frottent et se mêlent parfois. Un individu peut appartenir à plusieurs champs sociaux différents – universitaire, footballistique… Il peut également avoir un habitus très différents de la classe ou du champ auquel il appartient.


Lahire :
Mélange des cultures, les gens ont moins de culture séparée, la culture populaire est plus étendue, les classes plus dominantes auront tendance à avoir des pratiques plus communes avec les classes dominées : exemple, écoute du rock) - mais ce n’est pas pour autant qu’il y a moins d’inégalités.
Spécifie et nuance la théorie des champs de Bourdieu :
Il n’y aurait pas d’habitus au sens bourdieusien mais une sorte de multidétermination due aux différentes expériences sociales. Instances socialisatrices, intergénérationnelles et intragénérationnelles – multiples contacts et frottement entre les différents membres de la société.

Critique des quelques extraits d'entretien avec la sociologue Hebel :

Hebel :
"La crise a amplifié l'envie de consommer responsable ou équitable. Le consommateur veut aller à plus d'usage que plus d'instinct de propriété", estime Pascale Hebel,
Pour Mme Hebel, le consommateur "veut acheter différemment, militant, intelligemment et responsable. Il veut afficher ses valeurs en donnant par exemple une seconde vie à un objet".
N'est ce pas des valeurs d'une certaines catégories de la population ? J'ai l'impression qu'elle applique un reflexe de consommation qui concernerait plutôt les bobos, ou les urbains (le bio, le commerce équitable...) à une partie plus large de la population. On peut objecter la baisse du prix du bio, mais le reflexe de l'achat reste de l'ordre de certaines classes sociales.
S'il y a une morale derrière, c'est que déjà il y a une sorte d'habitus, est ce que c'est un mouvement global ou un mouvement de classe ? Pour certaines personnes, la dépense en nourriture représentant une part du budget déjà importante.

Et finalement, une piste bien interessante à explorer :
Luc Boltanski :
Se penche sur les éléments communicationnels, relationnels et pratiques qui rendent l’accord possible, ce qui permet d’entente entre les personnes sur un même objet - objet culturel notamment, mais le red bull pourrait être vu comme un objet qui rassemble les individus, et comment ils "communiquent" autour de lui.

Donna

Messages : 3
Date d'inscription : 09/10/2011

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Sociologie du gout - de la consommation Empty Luc Boltanski

Message  Faustine Mer 16 Nov - 10:16

Yes! Du coup j'l'ai creuse c'Boltanski, c'était assez intéressant. J'ai d'abord étudié sa méthode d'approche de la sociologie, que je vous résume ici (et je continue à fouiller pour truver des trucs sur les éléments relationnels, culturels et pratiques):
1. Une rupture dans le champ sociologique:
Luc Boltanski dépasse (ou du moins c'est son projet) la vision dichotomique de la société (en termes d'oppositions nécessairement binaires) qu'il considère réductrice et incapable d'expliquer la complexité des phénomènes sociaux à l'oeuvre dans notre société contemporaine. Cette critique des "catégories toutes faites" est partagée par les indis aussi qui parfois peuvent se plaindre d'être rangés, trop facilement, dans celles-ci (même si en réalité, eux-mêmes ont tendance à utiliser ces catégories pour définir leur place dans le monde social - cf l'oeuvre de Boltanski sur les cadres).
Il met en place une sociologie constructiviste (tjs voir là dessus son oeuvre sur les cadres, groupe social dont il analyse l'apparition, la mise en place, bref la "construction" au fil du temps. Il pose le problème de décalage entre une catégorie administrative (telle que définie par l'INSEE) et une catégorie individuelle (telle qu'elle est vécue par les individus): tension genre/cas, singulier/collectif, individuel/catégories).)
Il établit une véritable rupture dans le champ de la socio en rompant av les traditions jusqu'ici répandues. Il passe (avec Thévenot son pote) d'une sociologie critique à une sociologie DE la critique (rapports de force --> stratégies des acteurs). Il remet aussi en cause l'extériorité du sociologue, qui considère l'homme comme un objet préalablement conçu, or indis adoptent un regard réflexif sur eux-mm, pensent eux aussi les catégories dans lesquelles on les range. Activité dénonciatrice des indis et activité scientifique des socios semble aller de pair (partir du caractère ordinaire, de la vision des individus et les "savantiser", <=> "constructio du second degrés) L'individu, semble-t-il, comprend lui-même des phénomènes sociologiques, ce qui amène Boltanski à dire que "ce constat (l)e rend très sensible aux phénomènes de réflexivité et (l)'incite au doute quant à la croyance en l'extériorité du sociologue arrimé à la Science, seul capable de dévoiler la vérité de processus sociaux demeurés cachés pour les personnes ordinaires enfermées dans l'illusion des idéologies ou obnubilées par leur intérêt particulier".


2. Le dépassement des concepts d'habitus et de champs à travers une sociologie des régimes d'action:
Boltanski s'intéresse ax "situations" dans lesquelles des gens différents sont impliqués. Boltanski critique le fait que les sociologues "bulldozers" appliquent leurs concepts à toutes les situations envisageables où tout est rabattu sur le même plan (=/= situations rapportées à un TYPE de situation). La sociologie de Boltanski (la socio des régimes d'action) veut retrouver les aspérités disparues avec une telle approche, et proposer des concepts différenciés propres à chaque situation. L'acteur social est pluriel==> place aux logiques d'actions et d'interactions.
Il donne une grande place à la façon dont les individus perçoivent, s'approprient, comprennent eux-mêmes les concepts sociologiques et les interprètent en vue de leur propre comportement.

Je continue à fouiller, creuser pour trouver des trucs intéressants pour l'enquête.

Faustine

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