CR Séance 9

16.11.11
« Parfois la relance, c’est notre silence » = citation du jour

Comptes rendus de recherches personnelles.

Florian : sociologie de la fête. Fête devient loisir et plus fête traditionnelle rituelle. Performativité dans le cadre de la fête : idée d’une mise en scène de soi. Le genre n’est pas naturel mais une mise en scène de soi (on peut jouer et le dépasser). Dans la fête modernité, il y a cette idée. Esprit plus individuel, façon de se montrer.
Problématique : en quoi le redbull est-il un produit à haute « valeur performative » ?
Peut être générale ?
Fonctionne dans les risques : mise en scène de soi.
Au delà des effets attendus.
Applaudissements.

Donna : Thèse : les risques des boissons énergisantes pour la santé humaine 2011 de Mathieu CHAMBAT.
Intro : études déjà faites sur le redbull, beaucoup aux USA. 2008 Miller 602 jeunes, 1,85 canettes par mois. Chiffres plus élevés chez les blancs, mélange avec d’autres substances (alcool, drogues, tabac…) pratiques à risque (uniquement chez les blanc selon elle)
Sportifs impliqués pour le sport « athlète » et la personne a identité sportive « gros bras » identité masculine, blanche.
Plus des hommes que des femmes (en mélange alcool ou pas). Pour la population à choisir : parité homme/femme ou pas ?
Article déjà résumé sur le forum.
18-30 ans citadins (les plus adeptes) 30-54 ans pas a négliger. Revenus plutôt élevé.
Shoot du redbull > non gazeux, plus un soda donc toucher plus de personnes. Boisson plus sérieuse ? powerade ? Problème de la quantité powerade plus de boisson pour désaltérer.
Redbull light ? Bleu pastel, packaging change. Attirer les femmes mais également les hommes.

Caféine : énergie apportée plus important après avoir bu des B.E. que du thé ou du café (absorbé au bout de 45 min)
« Pic plasmatique ». Boisson énergisante agit plus lentement mais plus durablement (agit entre la première et la deuxième heure).
Café : éliminé au bout de 24h.
Alcool augmente la durée de l’effet de la caféine dans le sang alors que la cigarette la diminue.
Taurine : présent dans le redbull. Substance naturelle produite par le corps. Dégradation d’acides amidés souffrés.
Apport journalier moyen 123 mg max 200mg > 1000mg dans une canette de redbull BOUM !!

Solène : autre théorie de la naissance du redbull ? le créateur aurait rencontré les hommes d’affaire, ceux sont eux qui consommaient le mélange de taurine et de café, le Krating daeng qui les fait tenir les réunions toute la nuit.
Lancé en 87 par les pubs dessins animés, c’est comme ça qu’ils se sont fait remarqué.
60 pays dans le monde le consomment.
Institut pour le sport, la médecine et la nutrition.
Même effet que l’insuline > détoxifiant contre les radicaux libres.
Taurine : voir plus haut.
Glucuronolactone > pas naturel, exogène, on l’a dans le corps quand on mange des produits céréalés.
Vitamine B pour utilisé l’endurance physique
Inosite : Accéléré l’utilisation du sucre dans le muscle.

Faustine : classe sociale et jeunes. Difficile à appliqué au redbull.
Boltanski. Sortir de la vision dichotomique de la société. Contre l’utilisation systématique des mêmes concepts pour toutes les situations. Il est pour utiliser des concepts spécifiques à chaque situation. Prendre en compte comment les individus perçoivent leur position (livres sur les cadres, Comment cette classe sociale s’est construite au fil du temps ?)
La question du prix est-elle exclusive ?
Privilégier une approche constructiviste. Les groupes sociaux ne sont pas donnés comme ça.

Boris :
Le risque construit par la société, revendiqué par la culture.
Contexte d’identité sociales ou d’âge > ouvriers dans le nucléaire, on a l’habitude de comparer leur travail à un job de femme chambre pour les rassurer mais eux choisissent de prendre des risques pour montrer qu’ils sont de « vrais hommes ».
Valeurs culturelles cadrent nos expériences et influencent notre perception du risque. Chacun privilégie telle ou telle source d’information, se représente son corps et la nature de telle ou telle façon puis ces valeurs donnent un sens au risque. Selon les valeurs qu’on veut défendre, on prend des risques différents.
Risque et valeur indissociables car à travers le risque de sa vie l’homme prend conscience de lui même en tant qu’homme, celui dont la valeur ne se réduit pas à son existence biologique.

Risque à prendre, à craindre ou à oublier. Trois attitudes des gens envers le redbull.
« Ce qui fait la valeur d’une valeur c’est ce qu’on est prêt à risque pour elle. »
Conduite à risque des ado > mettre sa vie en danger pour se révolter.
« Déviants innovateurs » > (Merton idée de base) Peretti-Watel > délinquants même objectif culturel, à savoir la réussite matérielle mais ils le font en dehors des normes institutionnelles donc ils innovent.
Contraire des prises de risques institutionnalisés.
« Déviants intégrateurs » > Monaghan personnes qui prennent des stéroïdes (pratique globalement rejeté) se justifie en disant qu’il atteignent un but que la société valorise. Ils ont un corps contrôlé, beau, en bonne santé. Ils rejettent la faute sur les autres qui seraient jaloux
Moyen et pas une fin contrairement à d’autres qui cherchent juste à « se défoncer ».

Prise de risque pour le plaisir ou le défi : les hommes majoritaires sauf après 65 ans.

Voir dans l’entretien : quel gain de sens le consommateur engrange ?

Léa : Dans Le Breton =>
1/ société tend à se sécuriser, discours politique, donc de plus en plus de valeurs fortes se formalisent et en devenant plus formelles s’éloignent de l’individu, se détachent, intouchables, du mal à s’approprier
2/ éclatement familial, géographique ou pas, parents ont tendance à être moins autoritaires, disparition des rites de passage ou d’initiation qui situaient individu dans le groupe, lui donnaient une place pour plus tard, une bonne compréhension du monde = deuxième naissance. On n’en a plus, ou en tout cas => uniquement ponctuels donc plus de compréhension du monde => mais en même temps on est plus libres.
Par rapport à ça => le jeune est complètement paumé => il prend des risques pour trouver ses limites = donner du sens. Le risque sert à donner valeurs. Individu cherche à « s’autoréférencer ». Ultime référence = la mort. Affronter la mort = fixer ses limites, rien de plus fort.
Figures du risque = le vertige, jeux dans le but de s’éclater => en même temps s’éloigner de soi, devenir grand/ contrôler le chemin à l’intérieur du vertige.
Vertige = plus d’alcool + redbull mais plus de contrôle.

Pb de Florian = extériorité : pas uniquement tourné vers l’extérieur, c’est pas uniquement se mettre en scène mais plutôt mise en scène de soi-même => on ne convint les autres que parce qu’on se convint soi-même / celle de Léa => intériorité => à articuler


Autre figure = l’affrontement. Plus s’éclater mais se défoncer = affrontement plutôt à soi = se prouver qu’on peut faire qqch, aller jusqu’à l’épuisement. Là que naît phénomène de record et de première. Première est un record, record n’est pas forcément une première.
Mise à l’épreuve de l’endurance.

Autre figure = blancheur. S’effacer complètement du lien social.
Dernière figure = survie, se retrouver dans l’élémentaire. Paradoxe = plus des super-héros qui partent sans rien préparer, mais des personnes ultra-préparés, spécialistes, programmes, calendriers = c’est une pseudo-survie, une prise de risque encadrée. Plus la confrontation du corps à la nature et à des événements qu’on n’a pas l’habitude de voir. La but = conjurer la peur de l’avenir en maîtrisant la mort, mimant la catastrophe = en prenant le contrôle sur elle.

Concept important => ordalie
-Version traditionnelle = mec fait un truc mal, on le juge, on n’arrive pas à se mettre d’accord du coup on remet son sort à une puissance supérieure, dieux ont décider si l’homme est coupable ou pas. Si coupable doit mourir, si pas coupable => gracié + promotion dans la société comme dédommagement. But = rétablir l’ordre.
-Aujourd’hui = pas collectif et pas pacification. C’est intime et délibéré. Se mettre en danger = quête de signification. But = lutter et répondre à une crise personnelle et individuelle, c’est pas un jugement mais un choix vers lequel on va = risquer le tout ou rien.
Société ordalique = en gros, aujourd’hui avec ttes nouvelles technologies => on vit en permanence dans l’ordalie. A voir dans Beck

Passion du risque = reprend un peu Baudry. Paradoxe du corps = dualité de l’alter-ego, c’est l’adversaire contre lequel il faut combattre car il est lié à notre condition de mortel mais c’est également lui qui atteste de la réussite de la lutte. Prise de risque = une des caractéristiques de l’honnête homme aujourd’hui. C’est la revanche de l’homme sans qualités premières. Ceux qui prennent le plus de risque => classes moyennes, handicapés, = tous ceux qui ont qqch à prouver.
Parallèle entre gens de la montagne traditionnels = le risque n’est pas une fin en soi, on essaye de l’éviter / néo-aventuriers (cf Peretti) = le but => ostentation, ceux qui vont ces raids = trouvent des sponsors => parce que l’assurance coûte très cher. Il faut surtout qu’il y ait un récit. dans société de l’assurance => paradoxalement, on cherche à tout prix à prendre des risques.

Attraction de la mort chez Baudrillard => on a besoin d’aller voir la mort.

« rites intimes de contrebandes » = accidents presque provoqués, cf ceux qui traversent route aux feux rouges, fugue, délinquance, suicide, toxicomanie.
Pas le lieu est important (pas la symbolique) / plutôt le site = si difficile à grimper
Un temps contrôlé et qui ne glisse plus.

« fin de vie et faim de vie ».

Justine :


Commentaires de la prof :
Ami très impressionné par le redbull, stupéfaite par les publicités.

Population ⇒ se concentrer sur les consommateurs. Mais peut-être consommations à différents degrés.
Plus d’hommes que de femmes ? Dans les consommateurs il y a des hommes et des femmes => on n’a pas besoin d’être dans panel représentatif, on fera les deux selon les accès qu’on aura.
Pas de critère d’âge => le seul critère = consommer
A priori, il suffirait d’avoir essayer.